Tout le monde sait depuis bien longtemps que les premières émissions de la République Populaire de Chine de 1949 à 1955 ont fait l’objet de retirages (on parle souvent de réimpressions) et que les tirages originaux sont excessivement difficiles à trouver en Europe, il semblerait surtout que ces originaux ne soient jamais parvenus jusqu’à nous, à de rares exceptions près.
Faux dessins de France et d’ailleurs…
J’ai découvert ce genre de faux dessins il y a plusieurs dizaines d’années. Après que l’on m’ ait demandé d’expertiser plusieurs dessins de timbres français, en 1977, j’ai écrit un article dans «Le Monde des philatélistes» (n ° 300, juillet-août 1977) . Depuis j’ai vu ce genre de faux dessins de temps en temps, lors de ventes aux enchères, dans des collections ou dans mon bureau lorsqu’un philatéliste me demandait mon avis.
Je pense qu’il existe plusieurs dizaines de contrefaçons différentes, fabriquées par le même faussaire. J’ai vu des dessins pour des timbres français, autrichiens, grecs, américains, espagnols et néerlandais. Je crains qu’il y en ait aussi pour d’autres pays …
EPREUVES ?
On présente assez souvent à l’expertise des épreuves, en noir ou en couleurs de France ou d’autres pays. C’est ainsi que ces vignettes sont proposées à la vente, ou achetées par des collectionneurs confiants mais parfois insuffisamment compétents.
Epreuves, essais…Falsifications !
Régulièrement, des collectionneurs me soumettent à l’expertise des essais ou des épreuves qui ne sont que des falsifications. Ce genre de productions assez récentes est souvent offert sur les sites de ventes.
Parfois les prix sont très bas, et les falsifications présentées comme étant de copies, d’autres fois les prix demandés sont assez élevés. Dans les deux cas ce sont les vendeurs qui sont gagnants, les acheteurs toujours perdants ; les faux n’ont aucune valeur. Les frais engagés par les fabricants sont minimes eu égard à leurs bénéfices.
20 c Cérès noir… ou bleu
Le 20 c Cérès premier timbre-poste français, le n° 3 des catalogues, est imprimé en noir, il est émis le 1er janvier 1849. Le tirage commence le 4 décembre 1848 et l’impression en continu jour et nuit produit 41.700.000 timbres jusqu’au 22 février 1849. Dès les premiers jours de janvier 1849 il apparaît que l’oblitération peut être effacée et que le timbre pourrait alors resservir. Aussi le 7 mars 1849 le ministre des Finances décide que la couleur du 20 c serait bleue ; l’oblitération se verra mieux.
Réimpression Granet
Arthur Maury consacre plus des trois pages dans son magistral ouvrage « Histoire des Timbres-Poste Français », paru en 1907, à ce qu’il est commun d’appeler « réimpressions Granet ».
Il donne des informations qui ont été recopiées depuis ça et là par de nombreux catalogues1 et auteurs. ….
Les types Sage non dentelés
Dès juillet 1875, le Ministre des Finances décide de faire imprimer les nouveaux timbres-poste français au type Sage par l’imprimerie de la Banque de France louée par l’Administration des Postes, sous le contrôle de la Commission des Monnaies et Médailles.
Le Ministère de la Marine et des Colonies souhaite également changer de vignettes. Le coût de fabrication d’un modèle spécial pour les Colonies étant jugé trop élevé, il fut décidé d’employer comme auparavant les mêmes timbres que ceux de la Métropole mais non dentelés afin de pouvoir les différencier, le montant des affranchissements coloniaux rentrant dans les caisses des Colonies. De ce fait l’emploi de timbres dentelés est interdit aux Colonies …