Tous les collectionneurs de timbres français du XX° siècle connaissent peu ou prou ces surcharges. Les circonstances de leur création, leur utilisation le contexte historique et philatélique ont été publiés. Pourtant, il y a encore nombre de contre-vérités qui circulent, relayées des plumitifs ….
POSTES PARIS, POSTES FRANCE 100 ans et encore quelques mystères …
Après les essais de préoblitération à Paris en 1893 (les roulettes sur type Sage), un grand vide fut laissé … il fallut attendre 1920 pour voir réapparaître ce service de l’Administration pour les imprimés envoyés en nombre.
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20 ou 35 ?
Les collectionneurs ont toujours été fascinés par le n° 35 du catalogue Yvert & Tellier. Qu’une variation de couleur du papier – parmi tant d’autres – d’un timbre très commun accède au « numéro plein » et voilà la gent philatélique qui n’a de cesse de compléter sa collection. Cette variation du papier est connue depuis fort longtemps. Un court historique parait utile.
Des faux à petits prix
Le premier ouvrage consacré aux timbres faux est paru en 1862. Depuis, d’autres ouvrages,
plus ou moins utiles, de nombreux articles, plus ou moins exacts, tentent de mettre en garde les collectionneurs.
Force est de constater que ceux-ci se laissent facilement abuser, par manque de connaissances philatéliques, par naïveté, par une trop grande confiance en leur compétence, ou par l’appât d’un prix …attirant.
Un collectionneur me disait un jour : « Moi, je n’ai pas de faux dans ma collection, je n’achète
pas de timbre valant plus de cent euro. ». Je lui montrais alors les deux falsifications cidessous. Personne ne se méfie de si « petits timbres » oblitérés et pourtant les surcharges sont fausses.
déchets d’impression
Cas pratiques, impression taille douce
TD3 et TD6 en 1970
5F Empire : truquages, réparations et falsifications…
Je ne vais pas ici résumer ou paraphraser le chapitre que Michèle Chauvet a consacré à ce timbre dans son ouvrage récemment paru : « L’Empire Lauré ». Rappelons simplement que cette valeur a été vendue pendant un peu plus de sept ans. Sur les 4.635.150 timbres imprimés, seuls environ 1.200.000 ont servi. En juin 1877, le 5 francs est retiré de la circulation. Il a notamment été utilisé pour l’affranchissement des plis pesants à destination de l’étranger et celui des lettres chargées à partir du 1 er juin 1870. C’est dire que les particuliers ne recevaient pas beaucoup de ces sortes de correspondances. Les cinq francs récupérés sont rarement en bel état.
1 Franc de l’Empire : quelques avatars
Le 1 Franc de l’Empire a été émis en septembre 1853, il remplace le 1 Franc Cérès. Un seul tirage qui dure environ un mois a donné environ 900.000 timbres. Le changement de tarif du 1 er juillet 1854 provoque sa disparition. Il est remplacé par le 80 centimes dont les premiers exemplaires sont utilisés en décembre 1854. Le premier tirage du 80 c est de la même nuance que le 1 Franc.
Réimpression Granet
Arthur Maury consacre plus des trois pages dans son magistral ouvrage « Histoire des Timbres-Poste Français », paru en 1907, à ce qu’il est commun d’appeler « réimpressions Granet ».
Il donne des informations qui ont été recopiées depuis ça et là par de nombreux catalogues1 et auteurs. ….
Les types Sage non dentelés
Dès juillet 1875, le Ministre des Finances décide de faire imprimer les nouveaux timbres-poste français au type Sage par l’imprimerie de la Banque de France louée par l’Administration des Postes, sous le contrôle de la Commission des Monnaies et Médailles.
Le Ministère de la Marine et des Colonies souhaite également changer de vignettes. Le coût de fabrication d’un modèle spécial pour les Colonies étant jugé trop élevé, il fut décidé d’employer comme auparavant les mêmes timbres que ceux de la Métropole mais non dentelés afin de pouvoir les différencier, le montant des affranchissements coloniaux rentrant dans les caisses des Colonies. De ce fait l’emploi de timbres dentelés est interdit aux Colonies …
un faux-filet, à point s’il vous plait !
Les deux premiers timbres de la Réunion posent problème pour les collectionneurs.
Les catalogues affichent une valeur 560 fois plus importante pour les originaux que pour les réimpressions. Pas facile de garder son calme; alors, un billet de 50€ ou un lingot d’or ?
Rien de plus facile pour les différencier, fions nous aux catalogues :
– « les filets d’encadrement détruits par la rouille furent remplacés et sont au nombre de deux au lieu de trois » ou
– Originaux : « le cadre est composé de deux parties laissant apparaître un léger espace entre elles »!!!