Il est proposé aux collectionneurs, tant sur les sites Internet d’enchères, que par d’autres moyens, des timbres « signés ». Trop souvent le nom de celui qui a « signé » est omis et aucune image ne montre le verso des timbres proposés. Parfois, au contraire, il est possible de connaître le nom apposé. Cela rassure nombre d’acheteurs. …
Le 3 Skilling jaune de Suède
Expertiser un timbre connu à un seul exemplaire peut sembler une gageure, il n’est pas possible de le comparer à un autre timbre identique. Cependant, lorsque le nouveau propriétaire me demande un certificat, il est difficile de refuser de l’expertiser.
Lors de la magnifique exposition « La Valeur de l’Erreur », au Musée de La Poste de Paris, à l’automne 1993, j’avais eu le privilège de l’admirer et de l’examiner, malheureusement trop rapidement. …
Variétés de surcharge sur les premières émission de la Réunion
En 1860 et comme dans toutes les anciennes colonies, la Réunion reçoit les timbres-poste au type Aigle. Inaugurées en Nouvelle Calédonie en 1881, les surcharges sur les timbres des émissions générales des colonies fleurissent les années suivantes.
Fin 1885, il semble y avoir un manque de timbres à 5c, 10c et 25c sur l’Ile de la Réunion, le 19 décembre 1885 un arrêté du Gouverneur prescrit donc de surcharger 300000 timbres restant inutilisés : à 30c Napoléon, 40c Aigle, 40c Cérès et 40c Sage. Un autre arrêté du 20 mai 1886 permit la production de 80000 timbres à 5c et 20c à partir des stocks de 30c Sage.
Marque triangulaire de Nouvelle-Calédonie
Nous voyons régulièrement en vente et à l’expertise cette marque postale de Nouvelle-Calédonie. Cataloguée dans Yvert 1936, elle a disparue depuis. En service pendant 2 courtes périodes pour pallier le manque de timbres-poste, elle n’est pas très rare.
Il n’y a aucune information officielle sur la naissance de cette marque et on ne peut que constater son existence sur les lettres à destination de l’extérieur de la colonie.
Nous pouvons honnêtement nous demander le bien-fondé de son existence puisque les lettres sont toutes frappées, en plus, du petit cachet PD encadré normalement utilisé pour ce type de courriers affranchi en timbres ou payé en numéraires. Force est de constater qu’il a été utilisé et accepté par l’administration locale.
Ces cachets ont faits couler beaucoup d’encre, un ou plusieurs cachets, périodes d’utilisation, réutilisations fantaisistes, faux …
Faisons simple : il y a un seul et unique cachet à Nouméa, qui a subi quelques aléas, essentiellement 1 cassure en bas à droite entre le 16 et 20 mars 1877.
Les Nouveaux faux
C’est ainsi que j’ai dénommé ces fabrications issues de la même technique et qui viennent des États-Unis depuis quelques années.
Le premier exemplaire de cette nouvelle fabrication m’a été soumis à l’expertise en mai 2004.
Certains détails m’avaient frappé à l’époque. J’ai conservé l’image de ce faux dans un dossier spécialement consacré aux falsifications.
Entre 2010 et 2012 principalement, j’ai eu l’occasion d’examiner des timbres classiques de France de même fabrication. Certains me sont passés plusieurs fois entre les mains, mais il se peut aussi que certains exemplaires existent en multiples.
Les images ont été scannées à diverses périodes, avec plusieurs scanners différents, donc de légères différences de couleur peuvent apparaître.
La plupart de ces fabrications m’ont été soumises par des négociants à qui elles étaient proposées. Méfiants « trop beau pour être vrai », ils ont demandé mon avis et les ont retournées au vendeur. Mais je suis persuadé que certains de ces faux ont été vendus, il en apparaît de temps à autres dans des ventes en France ou à l’étranger …
Les 20 centimes Bordeaux
Les philatélistes distinguent trois timbres portant cette valeur. Pour l’Administration des Postes il n’y a qu’un timbre, un 20 centimes bleu.
Ces trois vignettes ont été imprimées en lithographie à la Monnaie de Bordeaux durant l’hiver 1870 1871. L’atelier fut improvisé dans la hâte ; les timbres-poste imprimés à Paris encerclé par les armées allemandes ne pouvaient être expédiés et approvisionner les bureaux de Poste de la province.
Le premier timbre dénommé type I, n° 44 du catalogue, a été dessiné par Dambourgez. Le second le type II a été gravé par L. Yon, il porte le n° 45. Le troisième le type III est du également à L. Yon, c’est le n° 46.
Leur identification est parfois difficile pour des collectionneurs désemparés au vu des indications des catalogues.
Les ‘Mouchon’ 10 et 25c
Cette série est due pour le dessin et la gravure à Louis-Eugène Mouchon. Elle devait paraître pendant l’Exposition Universelle de 1900 à Paris avec la série dessinée par Joseph Blanc et celle dessinée par Luc Olivier Merson. Les trois séries sont émises le 4 décembre 1900. L’Exposition est fermée depuis le 12 novembre.
La série Mouchon est composée de cinq valeurs : 10 c rouge-rose, 15 c orange, 20 c brun-lilas, 25 c bleu et 30 c violet. Toutes les valeurs, à l’exception du 15 c sont imprimées en deux fois, une impression pour la vignette et une pour la valeur faciale. Les 10 c, 15 c, 25 c sont également imprimés en un seul passage vignette et valeur faciale en même temps. Les catalogues répertorient donc sept timbres. Les collectionneurs ont parfois du mal à différencier les deux 10 c et les deux 25 c, les explications et croquis n’étant pas toujours clairs
Nouvelle Calédonie, surcharges diagonales
Le 24 juin 1892, le Directeur de l’intérieur prend, au nom du Gouverneur E. Laffon, un arrêté n° 88 « prescrivant l’impression des mots NOUVELLE-CALEDONIE sur les timbres-poste de la Colonie ».
Cet arrêté est basé sur la dépêche ministérielle du 1er décembre 1891 concernant l’adoption pour les colonies de nouveaux types de timbres-poste. Cette décision est à l’origine de nombre de surcharges aux Colonies françaises.
C’est également l’acte de naissance officiel des timbres qui nous intéressent ici …
Quelques variétés de couleur …
Les collectionneurs sont friands de ce qu’ils appellent « variété », particulièrement celles qui sont spectaculaires, faciles à reconnaître et qui sont cotées dans les catalogues. Ils se précipitent aussi sur toutes nouveautés en la matière, n’hésitant pas à les payer fort cher en escomptant des plus values futures.
Malheureusement nombre de ces variétés, et particulièrement un grand nombre de celles offertes sur les sites d’enchères, ne sont que des falsifications ….
Surcharges
Les surcharges sont des mentions apposées soit lors de l’émission (Congrès de Bordeaux, Caisse d’Amortissement 1 etc.) soit après l’émission, par l’Administration des Postes ou une personne habilitée.
Elles indiquent un changement d’utilisation, de régime politique, de valeur, d’usage, de monnaie; elles célèbrent un événement ou un anniversaire, ou sont simplement une marque de sécurité. …